MACBETH

Giuseppe Verdi (1813 - 1901)
Opera in four acts in Italian
Libretto: Francesco Maria Piave
Premièr at Florance – 14 March 1847
17, 20 April 1964
Teatro alla Scala, Milano

Conductor: Hermann Scherchen
Chorus master: Roberto Benaglio
Stage director: Jean Vilar
Scene and costumes: Marius Prassinos

Macbeth GIANGIACOMO GUELFI baritone
Banco IVO VINCO bass
Lady Macbeth LEYLA GENCER soprano
Dama di Lady macbeth MIRELLA FIORENTINI soprano
Macduff BRUNO PREVEDI tenor
Malcolm GIORGIO MERIGHI tenor
Medico ALFREDO GIACOMOTTI bass
Domestcio di Macbeth CARLO FORTI baritone
Sicario GUERRANDO RIGIRI bass
Araldo MARCO STEFANONI bass
Prima apparizione RIO NOVELLO baritone
Seconda apparizione NAMA NARDI soprano
Terza apparizione MARGHERITA BENETTI soprano

Time: 1040
Place: Scotland

Photos © ERIO PICCAGLIANI, Milano 

Drawings © MARIO PRASSINOS


Stregga, Macbeth, maquette de costume Mario Prassinos, 1964,
fonds association Jean Vilar © Adagp, Paris, 2023



































FOND ASSOCIATION JEAN VILAR
MACBETH / MACBETTO

– Mais pourquoi se consacrer à l’art lyrique ?

– C’est un vieil ami, un goût que je n’ai jamais pu satisfaire, faute de temps. J’ai toujours aimé la musique ; j’en ai même fait – du violon – quand j’étais enfant ; jeune homme, j’ai joué dans un orchestre de jazz et depuis six mois, je ne lis que des partitions d’opéra.

Combat, 1er octobre 1963

Maintenant qu’il est parti du TNP, Jean Vilar peut se consacrer exclusivement à son métier de metteur en scène. Ses préoccupations de directeur et d’administrateur, qui ont été les siennes pendant douze ans, l’avaient contraint à refuser de nombreuses sollicitations extérieures. Parmi elles, la mise en scène lyrique. En 1952, il décline Médée, à Florence, spectacle qui voit éclore une nouvelle cantatrice, Maria Callas.

Dès l’annonce de son départ, il répond aux sollicitations du Festival de Pérouse, du Théâtre de la Fenice de Venise et de la Scala de Milan. Pour la saison 1963-1964, il y crée Gerusalemme, Macbeth et Les noces de Figaro.
Il peut paraître paradoxal de le voir se tourner vers le théâtre lyrique, un genre éminemment élitiste. Mais Vilar connaît la musique : il annote les partitions d’indications sur le rythme des phrasés et de commentaires sur l’interprétation des chanteurs. Cette ingérence dans le travail du chef d’orchestre n’est d’ailleurs pas sans provoquer quelques tensions.
Encore une fois, il veut surtout casser les codes, en commençant par donner plus de visibilité et d’écoute au spectateur : il retire le rideau, supprime la rampe, réduit la hauteur de la fosse d’orchestre, pour aménager un proscenium. Il déplace les lumières de la scène vers la salle, en y faisant installer des projecteurs.
De nouveau, il fait appel aux peintres Léon Gischia et Mario Prassinos, qui apportent une extrême sobriété aux décors et aux costumes d’opéra.
Concernant l’accueil du public, Vilar souhaite que le programme du spectacle soit gratuit et sans publicité, et que le livret soit proposé à la vente, sur le modèle de la « Collection du Répertoire » du TNP. Il raccourcit la durée de la représentation, en réduisant les entr’actes et en réservant les saluts des chanteurs et des musiciens pour la fin du spectacle.
Après cette première incursion de metteur en scène, Vilar songe à faire entrer le théâtre lyrique au Festival d’Avignon. Plus tard, il est missionné par l’État français, pour réformer l’Opéra et l’Opéra-Comique. Enfin, en 1969, Don Carlo est sa dernière mise en scène.









FROM THE HOUSE PROGRAMME OF TEATRO ALLA SCALA

2021 MACBETH

L'UNITA
1997.06.12

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1997.06.12